
ANNEE 2014
L’année 2014 sera la continuité de l’année 2013 sur les plans économique, financier et social. Elle ressemblera à l’année 2013 tout en s’accentuant et en s’aggravant car elle est caractérisée par la poursuite de la crise/récession/mutation de l’année 2013.
En effet, nous sommes toujours en crise systémique et structurelle. Cette année 2014 connaîtra d’autres évènements majeurs et des transformations profondes. Ceux-ci auront des répercussions jusqu’en 2015 et bien au-delà. Les programmes en cours de « restructuration » de l’Economie mondiale n’atteindront leurs finalités que bien plus tard avec de nombreuses conséquences économiques, sociales, financières, militaires, on s’en doute.
Les propos rédigés en début d’année 2009, 2010, 2011, 2012 et 2013 sont toujours en vigueur et accessibles par les liens suivants :
. ANNEE 2009 : http://www.omggwo.com/new/france/annee%202009
. ANNEE 2010 : http://www.omggwo.com/new/france/annee%202010
. ANNEE 2011 : http://www.omggwo.com/new/france/annee%202011
. ANNEE 2012 : http://www.omggwo.com/new/france/annee%202012
. ANNEE 2013 : http://www.omggwo.com/new/france/annee%202013
L’année 2014 peut être résumée de la manière suivante :
. la pénurie d’eau potable et toutes ses conséquences.
. les changements climatiques perturbant toute vie sociale et économique.
. une poursuite de la croissance démographique entraînant des déséquilibres.
. une hausse continue des prix des denrées alimentaires provoquant une pénurie.
. la propagation de la famine dans le monde ayant pour conséquences des émeutes.
En fait, la géopolitique de la nourriture éclipse la géopolitique du pétrole … car le monde a consommé plus de nourriture qu’il n’en a produite, c’est-à-dire, plus de six fois sur onze années consécutives ! (Rapport ONU – USA – Novembre 2012)
Les réserves mondiales de céréales ont atteint des niveaux de production dangereusement bas à cause de la sécheresse aux Etats-Unis, la pire depuis plus de 50 ans, ainsi que par le manque de précipitations en Russie. Aussi cela favorise la hausse des cours du maïs, du soja, du blé et peut provoquer des troubles, des émeutes, voire des conflits armés dans plusieurs endroits du monde.
L’année 2014 connaîtra une crise alimentaire majeure. Ce phénomène a déjà été connu en 1974.
De plus, cette crise alimentaire s’aggrave davantage au Moyen-Orient et en Afrique et les conditions de vie des réfugiés dans ces Régions sont catastrophiques ! (En 2012, plus de 870 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde, Rapport FAO – Italie – Novembre 2012).
Dès lors, la rupture entre la demande de nourriture et les approvisionnements et les réserves à travers le monde est inévitable : des Civilisations antérieures ont été détruites par les pénuries alimentaires et nous sommes sur la même voie. Les prix des denrées de base tels que le blé et le maïs pourraient doubler et entraîneraient des conséquences désastreuses pour les populations pauvres. Aussi, chaque pays devra se débrouiller par lui-même.
Voir à ce propos notre Note Prévisionnelle du 26 Mars 2009, Horizon 2010 – 2030 par le lien suivant :
. NOTE PREVISIONNELLE - HORIZON 2010-2030 du 26 Mars 2009 :
http://www.omggwo.com/new/france/notesprevision/
A l’analyse des causes de la faim, l’un des mécanismes les plus meurtriers est la spéculation actuelle et future sur les aliments de base, le maïs, le riz et le blé. Ceux-ci couvrent 75 % de la consommation mondiale. En 2007-2008, les grands spéculateurs ont perdu 85.000 milliards de dollars $US de valeur patrimoniale dans les Bourses financières. Du coup, ils se sont orientés vers les Bourses de matières premières, notamment agricoles. Ils ont donc réalisé des profits « astronomiques » ! Et ceci de manière tout à fait légale ! Dès lors, les prix du marché mondial « flambent » et cette spéculation boursière sur les aliments de base provoquent l’une des raisons essentielles et principales de massacres collectifs. Ainsi :
. le prix du maïs augmente de 93 % en 18 mois.
. la tonne de blé meunier double en 12 mois (271,- Euros).
. la tonne de blé philippin augmente de 113 % en 12 mois.
L’impact de cette spéculation est énorme dans le monde des bidonvilles. Exemple : à Lima au Pérou, désormais le riz s’achète dans des gobelets, et le soir ce sont quelques grains qui flottent …
Les spéculateurs devraient être traduits devant un Tribunal car c’est « un crime contre l’Humanité » … ! Car ce « marché de la faim » est avant tout structurel et systémique !
Les budgets de contributions au Programme Alimentaire Mondial (PAM) se réduisent comme peau de chagrin alors que la faim dans le monde explose : ce budget est de 6 milliards de dollars $US en 2008 et il n’est plus que de 2,8 milliards de dollars $US aujourd’hui … ! De plus, des milliers d’hectares de terres arables, principalement en Afrique, sont raflées afin de produire des matières premières de biocarburants alors que l’ensemble de la population est sous-alimentée. Cette « faim » dans le monde pourrait être résumée par :
. le gaspillage alimentaire : un tiers de la nourriture dans le monde est gaspillée ou perdue tous les ans.
. le grabbing des terres et la production d’agrocarburants : l’accaparement des terres agricoles en Afrique par des Etats étrangers et des Multinationales posent problème pour la survie de ces pays (90 % du marché des céréales sont partagés par quatre Sociétés : Archer Daniels Midland (ADM), Bunge, Cargill, Louis Dreyfus).
. le patrimoine semencier bradé : inexistence d’une politique agricole s’appuyant sur la diversification des semences alimentaires, le soutien à la création de variétés, l’intégration des facteurs de durabilité dans toutes les politiques agricoles.
Bref, cela menace de conduire les pays au chaos … : cette situation se complique davantage avec les nouvelles données des changements climatiques … !
Sur la base de ces principaux éléments, nous ne pouvons ignorer ce qu'il se passe dans le Monde Arabe, au Moyen-Orient et en Afrique, en pleine "ébullition", au-delà de l'Economie du Pétrole et de la crise alimentaire en cours. Voir à ce propos par le lien suivant :
. OMG S.A. / GWO INC. - ORGANISATION : http://www.omggwo.org/french/airgeog.html
Ce lien permet de consulter une Revue de Presse quotidienne remise à jour automatiquement 24H/24H et 7J/7J pour chaque pays.
D’autre part, la majeure partie des pays, dont ceux de l’Union Européenne, sont pris à la gorge par les marchés financiers et la dette publique : une partie de celle-ci est « illégitime » et devrait être annulée car par voie de conséquences, les politiques d’austérité mises en place ont amplifié le phénomène de la crise/récession/mutation et elles vont se poursuivre tout au long de l’année 2014.
Les choix et décisions qui s’imposent d’ urgence sont :
. annuler la « dette illégitime » ?
. annuler la dette ou taxer le capital ?
. annuler la dette au profit et au bénéfice de qui ?
. annuler la dette serait-il une mesure socialement injuste ?
. annuler la dette et l’inégalité des fortunes ne seraient-elles pas les seuls problèmes ?
Les Institutions Financières sont à l’origine de la crise/récession/mutation. Elles spéculent sur les dettes des Etats et se font rembourser au prix d’une austérité féroce : la majorité de la population subit une offensive brutale contre une série de droits économiques et sociaux acquis difficilement.
Voir à ce propos notre Note Previsionnelle 2013 par le lien :
. ANNEE 2013 : http://www.omggwo.com/new/france/annee%202013
Cette situation va continuer à engendrer en 2014 :
. des conflits régionaux et internationaux.
. des conséquences dévastatrices pour l’Economie mondiale.
. une poursuite dans la hausse du prix des matières premières.
. une poursuite dans la spéculation sur des valeurs telles que l’or.
. la poursuite de la crise économique, financière, sociale avec apparition d’émeutes.
De plus, on assistera à :
. la chute de l’Economie réelle.
. la poursuite de la chute des prix de l’immobilier (implosion du marché immobilier).
. le dérèglement total dans le domaine de la spéculation.
Dès lors, où sont :
. la tentative de diminuer le niveau de la dette dans la "Zone Euro" en-dessous du seuil de 30 % de la dette souveraine, afin de tenter de réduire potentiellement l'influence des marchés financiers internationaux ?
. la tentative de stimuler la croissance de la "Zone Euro" au moyen d'investissements structurels en infrastructures (éducation, recherche, santé, transport public, etc.) ... ?
. la tentative de réduire la course des dépenses militaires grevant les Budgets Nationaux ?
Ne serait-il pas plus « simple » d’annuler la dette mentionnée plus haut ?
Et la confrontation militaire au Moyen-Orient par les Grandes Puissances par pays interposés ? Rien n’est réglé dans le fond si ce n’est des tentatives de « gagner du temps » : pour qui ? pour quoi ? pourquoi ? Pour être davantage prêt et en position de force le moment venu ? Voir à ce propos :
Soutenance de la Thèse de Doctorat sur le Moyen-Orient du 08 Octobre 2013 :
"Soutenance Thèse de Doctorat à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales - Paris - FRANCE, 08/10/2013"
Et le résumé de la soutenance de Thèse de Doctorat sur le Moyen-Orient du 08 Octobre 2013 :
"Résumé de la soutenance de Thèse de Doctorat sur le Moyen-Orient à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales - Paris - FRANCE, 08/10/2013"
Enfin, et eu égard à ce qui vient d’être énoncé précédemment, les situations économiques, sociales, financières, dans le cadre de cette crise/récession/mutation, provoquent une accélération du processus avivant les oppositions entre Régions riches et Régions pauvres au sein des Etats où qu’ils soient et plus particulièrement au sein de l’Union Européenne entraînant une désintégration de ceux-ci. Cette dislocation en cours est la résultante d’un long travail depuis des décennies reposant sur l’ethno-régionalisme et mis en œuvre progressivement grâce à des instances oligarchiques européennes, pour ne parler que de celles-là, et qui voit son aboutissement proche à l’occasion de cette crise/récession/mutation. Mais ceci est un autre propos !
D’autre part, les pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) vont continuer à faire parler d’eux par des performances distinctes tant économiques que sociales par rapport à celles des U.S.A., du Canada, de l’Union Européenne, pour ne citer qu’eux. De plus, l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) met en garde les Etats contre la hausse du protectionnisme (Rapport Semestriel sur l’évolution du commerce dans les pays du G20 – 18.12.2013 – OMC – USA). En effet, les Gouvernements des pays riches comme ceux des pays émergents tels que l’Inde, la Chine, le Brésil, en plus des U.S.A. vont aggraver les mesures de protectionnisme en tentant de tirer leurs économies du jeu afin de remédier à leurs taux de chômage extrêmement élevé. Ceci aura pour conséquences que les obstacles douaniers et les taxes imposées aux importations susciteront des mesures de rétorsions de la part de leurs partenaires et que, à terme, tout le monde sera perdant au ralentissement des échanges mondiaux.
En d’autres termes, cette stagnation économique de longue durée (« secular stagnation ») outre les Etats-Unis, elle concernera également l’Europe voire l’Asie. Cette phase longue de croissance atone et de chômage fort engendrera une croissance nulle voire négative.
Le Système Monétaire International doit absolument être réformé en profondeur …
En conclusion, l’année 2014 sera pire que les précédentes et plus grave encore que l’année 2013 car nous sommes dans l’accélération des crises et des ruptures : économiques, financières, politiques, sociales, stratégiques, géostratégiques, sanitaires, écologiques, également militaires, etc… ! Tout en étant à la « croisée des chemins ».
Ces « principaux indicateurs socio-économiques » se confirment tels que :
. la poursuite de faillites bancaires.
. la poursuite de la disparition de certaines activités économiques.
. la poursuite de la création d’emplois temporaires et/ou précaires.
. la poursuite de la course folle des dépenses militaires au profit de qui ? et de quoi ?
. la poursuite de l’augmentation du taux de chômage par la suppression d’emplois, notamment et/ou la non création de postes, ceci toujours au niveau mondial et non par rapport à des cas de pays spécifiques.
Cette période de crise/récession/mutation est loin d’être achevée, ce que nous annoncions il y a plusieurs années déjà, et se résorbera progressivement dans le temps, secteurs d’activités par secteurs d’activités, car composée de multiples crises propres à chacun d’eux tant sur les plans systémiques que structurels et conjoncturels !
Ces crises peuvent réellement se prévoir grâce à des signaux, même faibles, annonciateurs de changements à venir, le tout est de s’y préparer et surtout de se donner les moyens d’anticiper, pas nécessairement sur le plan financier … Les Etats, les sociétés, les entreprises devraient intégrer ces signaux annonciateurs dans leurs modes de fonctionnement plutôt que de « briser » les individus compétents capables de décrypter les concepts de signaux faibles anticipatifs, tant sur les plans épistémologique que philosophique que pratique et opérationnel : domaines d’application, acteurs et outils, enjeux et perspectives, pertinence, etc… !
N’oublions jamais de nous poser la question essentielle : Quel est l’impact de la crise/récession/mutation actuelle sur l’Economie réelle ... ?
Bonne et une Heureuse Année 2014 !
Le 02 Janvier 2014
Dr. Marc LAMBINET, Ph.D
Administrateur Unique
Observatoire Mondial Géostratégique S.A. Luxembourg
http://www.omggwo.com/